Ingestion de vidéos en direct dans le cloud

Au cours de la dernière décennie, les fournisseurs d’infrastructures de cloud public se sont positionnés comme une plate-forme de calcul généraliste pour une vaste gamme d’applications, dont les médias. Les avantages sont nombreux, avec un modèle de coût plus flexible et un meilleur degré de réutilisabilité et de robustesse. Pour profiter des avantages de la mise en réseau cloud , les fonctions multimédia s’éloignent des conceptions FPGA et ASIC pour la plupart des opérations à usage général, permettant au cloud de devenir l’environnement d’exécution même pour les applications multimédia haut de gamme. En raison des contraintes strictes de la production en direct, le point de départ évident pour les diffuseurs pour exploiter pleinement ces avantages est l’intérieur des flux de travail basés sur des fichiers, après avoir laissé la plupart des opérations en direct à des équipements multimédia spécialisés sur site.

Parallèlement, les réseaux multimédia évoluent vers l'IP et l'Ethernet. Cependant, même si ces exigences rigoureuses pour les médias en direct sont tout à fait réalisables dans les configurations de réseau local (LAN), satisfaire à ces mêmes exigences dans un scénario de réseau étendu (WAN), et plus encore dans les réseaux WAN partagés, est beaucoup plus problématique.

Pour résoudre bon nombre de ces difficultés, la suite ST 2110 de la SMPTE décrit comment établir des réseaux IP pour les services multimédias. En commençant dans le studio et motivée par la promesse d'un coût moindre et d'une plus grande flexibilité, la standardisation de l'IP comme protocole de transport pour les médias haut de gamme implique également une meilleure compatibilité avec les centres de données et les paramètres de cloud public. Par conséquent, il existe désormais un nouveau défi qui nécessite une solution en termes de services multimédias haut de gamme via les WAN.

Cependant, alors que la SMPTE se concentre entièrement sur la résolution du défi en studio pour la production en direct de niveau 1, des solutions alternatives ont émergé pour le matériel de niveau inférieur en conséquence directe de la pression sur les coûts.

Après 10 ans de développement, ce que l'on appelle souvent la technologie de retransmission, ou Adaptive Repeat reQuest (ARQ), a fait ses preuves à de nombreuses reprises et fait désormais partie intégrante de l'environnement de production de niveau 2/3.

Alors que l'introduction de la retransmission a commencé comme un moyen de fournir une connectivité multimédia de qualité de diffusion sur des infrastructures avec perte à un prix bas, elle améliore désormais des fonctionnalités allant des simples connexions point à point au point à multipoint, à l'équilibrage de charge entre les fournisseurs d'accès Internet (FAI), à la commutation transparente, et bien plus encore.

Alors que l’adoption de la technologie IP en studio a été relativement lente en raison des difficultés inhérentes à l’obtention d’un accord entre les fournisseurs et les diffuseurs sur un cadre commun, les marchés de niveau 2 et 3 se sont plutôt tournés vers des solutions propriétaires conduisant à de multiples protocoles et écosystèmes parallèles.

Et même lorsque des alternatives avec une « approche orientée vers les normes », telles que les Video Services Forums (VSF), se sont développées ces dernières années, leur acceptation sera certainement retardée en raison des investissements déjà réalisés par les diffuseurs dans les écosystèmes propriétaires existants.

Ressources cloud pour les médias en direct

Bien que les différences soient considérables, d'un point de vue technique, deux des principales sont la précision et le dynamisme. La précision, c'est-à-dire la capacité à garantir qu'une tâche est effectuée à un moment précis et exact. Cela peut ne pas être un problème pour de nombreuses applications, mais cela peut être difficile pour d'autres, comme la synchronisation et la surveillance.

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