Si 2020 et 2021 n’étaient pas assez difficiles pour les entreprises qui tentent de négocier la nouvelle normalité, l’année 2022 serait beaucoup plus difficile alors que les entreprises retournent au bureau et redéfinissent leur stratégie d’entreprise pour être plus sensibles aux événements mondiaux imprévus.
De même, lorsque les investisseurs, les activistes et les autres parties prenantes concernées augmentent leurs attentes et exigent davantage de progrès sur un certain nombre de défis environnementaux, sociaux et de gouvernance, les stratégies ESG évolueront pour adopter de nouvelles caractéristiques.
Voici quelques prévisions pour quatre sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui deviendront plus importants en 2022 :
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DEI est renommé DEIA
La diversité, l’égalité et l’inclusion sont devenues des composantes essentielles de la stratégie environnementale, sociale et de gouvernance de pratiquement toutes les entreprises au cours des deux dernières années. Après le meurtre de George Floyd, de nombreuses entreprises ont compris qu’elles devaient consacrer plus de temps et de ressources aux questions de diversité, d’égalité et d’inclusion parmi leurs employés, leurs clients et les membres de la communauté locale. À partir de 2022, l’antiracisme sera reconnu comme une composante clé supplémentaire de ce problème.
Il existe une approche de prise de décision permettant aux entreprises et à leurs employés de jouer un rôle plus actif dans le conflit contre le racisme structurel et institutionnel, en plus de se concentrer sur la construction et la préservation d’un groupe diversifié de travailleurs, ainsi que de veiller à ce que ces travailleurs se sentent inclus et rémunérés de manière égale.
Être antiraciste exige, entre autres, d’être activement conscient des questions raciales et du racisme et de faire des efforts pour éliminer les déséquilibres raciaux dans nos institutions, nos lois, nos pratiques et nos structures organisationnelles. À l’avenir, les parties prenantes des entreprises voudront que leurs organisations soient plus proactives dans la modification de tout processus ou activité susceptible de présenter un biais inhérent dans leurs systèmes d’information.
La neutralité carbone se transforme en zéro émission nette de carbone
De nombreuses entreprises ont fait des progrès significatifs en réduisant leur empreinte carbone et en utilisant des compensations carbone pour atteindre la neutralité carbone. Pourtant, les scientifiques et les écologistes sont de plus en plus convaincus que ces efforts ne suffiront pas à empêcher une catastrophe climatique dans un avenir proche.
Pour inverser la tendance à la baisse des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ou pour les ramener au niveau le plus bas possible, des efforts supplémentaires sont nécessaires. Les entreprises qui s’engagent à atteindre la neutralité carbone devront prendre des mesures significatives pour réduire (ou éliminer) véritablement leurs émissions de carbone dans leurs opérations et leurs chaînes d’approvisionnement, les compensations n’étant utilisées qu’en dernier recours.
La responsabilité est l’étape suivante après la transparence. Ces dernières années, le concept de transparence des entreprises envers leurs parties prenantes a gagné en popularité, les consommateurs, les dirigeants communautaires et les régulateurs ayant exprimé le désir d’en savoir plus sur le fonctionnement des entreprises et sur les méthodes qu’elles envisagent d’adopter à l’avenir. Ils n’ont plus la possibilité de se cacher derrière des murs de silence alors que les militants de tous bords cherchent à obtenir plus d’informations pour tenir les entreprises responsables de leurs engagements envers l’environnement.
La transparence n’est donc que le début du processus ; la responsabilité est l’objectif ultime. Par conséquent, un nombre croissant de parties prenantes exigent que les entreprises révèlent des résultats réels plutôt que de simples déclarations. Les entreprises continueront d’être soumises à des exigences de responsabilité toujours plus grandes, et le nombre et la pertinence des vérificateurs tiers continueront de croître.
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La conformité fiscale est remplacée par l’équité fiscale
De nombreuses entreprises embauchent aujourd'hui des équipes de spécialistes pour s'assurer non seulement qu'elles respectent les réglementations fiscales de chaque pays dans lequel elles opèrent, mais aussi qu'elles ne dépensent pas plus d'impôts que ce que la loi leur impose. Pourtant, bien que cette stratégie soit parfaitement légale, les acteurs activistes demandent de plus en plus aux entreprises de payer leur « juste part », indépendamment de ce que la loi leur permet de faire.
Les partisans de l’équité fiscale réclament l’élimination de toutes les échappatoires fiscales. En même temps, certains se contentent de soutenir un impôt minimum sur les sociétés ou affirment que le montant des impôts payés par les entreprises devrait être déterminé par les besoins des communautés dans lesquelles elles opèrent. Ce débat va prendre de l’ampleur au cours des prochains mois et des prochaines années, car les parties prenantes réclament une plus grande responsabilité des entreprises en matière de contributions fiscales et d’autres formes d’aide aux communautés.
Il est de plus en plus difficile de s’engager dans la politique
Le Conference Board et la National Association of Business Political Action Committees ont mené une enquête récente. Ils ont constaté que 87 % des responsables des relations gouvernementales des entreprises estiment que l’activité politique des entreprises sera au moins aussi difficile en 2022 et que 42 % pensent qu’elle le sera plus.
Les entreprises se préparent à continuer à aborder des sujets « brûlants » au cours de cette année électorale de mi-mandat, notamment au niveau des États. Selon 77 % des personnes interrogées, l’une des principales causes de ce dilemme est l’apparition fréquente de sujets sociaux et politiques sur lesquels les entreprises sont obligées de prendre position. En outre, la Commission électorale fédérale et l’administration Biden devraient imposer des limites à l’implication politique des entreprises au cours de cette année électorale, selon certaines sources.
Conclusion
La capacité des entreprises à modifier leurs politiques environnementales, sociales et de gouvernance en réponse à ces difficultés accrues déterminera si les entreprises seront considérées comme des leaders dans ce secteur plutôt que des suiveurs ou des retardataires. Les entreprises devront continuer à s'améliorer plutôt que de se fier à leurs promesses et engagements antérieurs, car la barre est de plus en plus haute d'année en année. Afin de propulser leurs organisations en avant dans la nouvelle normalité, les dirigeants de ces institutions devront constamment développer leur propre réflexion.
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